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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 18:10

J4 1870Ce matin, nous avons décidé de nous lever pour voir le lever de soleil sur la Causse. Le réveil a été mis à 6h30 et c'est dur ! Le vent souffle toujours aussi fort et il est relativement froid. Nos corps encore tout ensommeillés ne sont pas de taille à l'affronter, nous prenons nos duvets pour nous emmitoufler. Notre emplacement à l'Est du Causse est stratégique pour apercevoir les premiers rayon dorer les herbes folles. Nous remontons au promontoire et nous installons un peu en contrebas sur la falaise, le dos au rocher pour nous abriter du vent et nous caler pour le spectacle.

 

L'aube est jaune et violette au début, rythmée par les zébrures des traces d'avions passés. J4-1884_HDR.JPGDans le fond, la vallée de Florac est encore endormie sous une épaisse couche de mer de nuages. Imperceptiblement, les teintes se réchauffent, l'air s'illumine, les vapeurs se dissipent. Les Cévennes, qui nous font face, secouent leurs dernières ombres au creux des noires vallées car déjà leurs flancs orientaux reçoivent les premiers rayons. Il nous faut attendre encore quelques minutes, un peu après 7h00 pour avoir nous aussi droit à la caresse solaire. Les falaises calcaires du Méjan se parent de riches couleurs et ressemblent à un empilement de lingots.

J4-1889.JPG J4 1891

Bien que la température, fraîche, soit parfaite pour randonner, nous préférons, par faiblesse, nous recoucher un peu. Mal nous en prend... ! Nous nous re-réveillons vers 11h00 dans une étuve intenable. Dehors, le vent s'est apaisé et la lumière est blanche, aveuglante, implacable. Nous petit-déjeunons et nous partons vers notre destination du soir : Nîmes le Vieux. La fournaise est pratiquement à son paroxysme à cette heure là et nous sommes dans la partie du Causse la plus dépourvue en forêt et arbres : devant nous, à perte de vue, des steppes d'herbes rases ou hautes, un mélange entre la savane et les paysages Mongols. L'avantage de ce paysage ouvert c'est que l'orientation est aisée et se fait à la vue, nous savons en gros notre azimut à suivre et nous pouvons donc divaguer dans la grande prairie parsemée de collines. Nul besoin de suivre les chemins et les balises : la liberté du marcheur exacerbée !

 Pano19

Pourtant, pas de folies : le soleil tape dur et nous n'avons pas une réserve d'eau illimitée, le prochain ravitaillement se fera à l'arrivée.

 

Nous longeons le bord du Causse pendant un bon moment, la piste caillouteuse et poudreuse s'étend devant nous comme un coup de craie sur un tableau d'écolier. Nous rattrapons deux personnes au moment où le chemin part à angle droit dans la steppe, au niveau d'un menhir. Il n'y a plus de chemin d'ailleurs, il faut suivre les balises tant bien que mal au milieu des touffes de buis. Je ne sais pas si nous sommes les premiers aujourd'hui à passer par là, mais ce qui est sûr c'est qu'une demoiselle y a laissé tomber son t-shirt. Je le ramasse et l'accroche à la ceinture de mon sac-à-dos, qui sait si on ne la rattrapera pas en route.

 J4-1904.JPG

Passé cette zone hors-piste, nous retrouvons un chemin, mais la carte nous indique qu'il fait un large virage par la gauche pour atteindre le bord du plateau. Le paysage et l'humeur du jour nous intime l'ordre de couper à travers champs : pourquoi pas vers ce sommet là-haut ? Nous aurions une belle vue pour manger ! Et nous voilà parti pour l'ascension de la colline au nord du mont Gargo, 1141 m, un des plus haut sommets du Causse. Enfin ! On coupe à travers champs, nos jambes s'affolent de cette nouvelle liberté ! La montée au soleil nous fais perdre un bon litre de sueur, je pose mon t-shirt et met celui que j'ai trouvé sur ma tête à la façon d'un chèche. Je n'ai pas tellement envie de me prendre une insolation au milieu de nulle part ! De même, Amandine se met en haut de maillot de bain. Au sommet, un pin rabougris nous fera de l'ombre pour la pause. La vue est magnifique à 360°, on voit un bon bout du Causse ! En revanche, les insectes volants sont innombrables et fort inconvenants.

 Pano20.jpg

Dans la descente, nous effrayons un petit troupeau de moutons qui s'était mis à l'ombre d'un frêne solitaire. La steppe ondule, écrasée par la chaleur. Nous continuons notre progression vers le SE en passant par la Combebelle : dans cette cuvette à l'abri du vent, c'est l'enfer, comme dans ces rares zones arides de la planète qui se trouvent au dessous du niveau de la mer. J4-1913.JPG On longe le fond de la cuvette, bordé à l'Ouest pas la Serre de Fourcat (tient, un nom bien Pyrénéen !). Nous passons deux sortes de cols, très larges et très plat, plutôt des plateaux s'incurvant de part et d'autre. Au deuxième nous retrouvons une piste bien marquée que nous suivons encore une petite demie-heure avant de trouver le seul et unique arbuste du coin pour nous faire de l'ombre. La pause est salvatrice : il est 15h, on a l'impression que les hautes herbes vont s'enflammer spontanément sous l'ardeur du soleil.

 

Nous sommes bientôt arrivés : le contournement du Tourel (1211 m) nous fera rejoindre Villeneuve, puis le Veygalier par la route, où nous dormirons. Parmi les cailloux du chemin un m'attire l’œil, il possède un côté strié : c'est un bout de fossile. Le bloc fait dans les 20x20x20 cm, je le projette violemment sur un autre pour le fendre. Dans les débris, je trouve une magnifique ammonite d'une quinzaine de cm de diamètre : malgré le poids du sac je décide de la garder ! Je rejoins Amandine qui me fait les yeux du « mais t'en as pas marre de gratter tout le temps dans les cailloux ? T'as vraiment rien de mieux à faire ? ». Tout content, je lui montre ma trouvaille qui n'a pas l'air de l’extasier le moins du monde...

      Pano21.jpg

A Villeneuve, nouvelle pause à l'ombre, il est 16h00, il ne nous reste plus grand chose à faire. Ça n'aura pas été une grosse journée, mais la chaleur l'aura rendue épuisante quand même ! Les 1,5 km de goudrons sont un peu dommage pour finir, mais on espère trouver un bon emplacement pour la guitoune ce soir. Nous entrons dans les prémisses du chaos de Nîmes le vieux et les rochers érodés aux formes étranges commencent à sortir de terre. Ça serait bien le diable si on ne trouvait pas un coin tranquille.

 

Le Veygalier est surtout composé d'une grosse ferme avec hangar puant l’ensilage et tutti quanti. Mais par derrière, se trouvent une demie-douzaine de maisons en pierres de calcaire qui se fondent parfaitement dans le décors du chaos rocheux. J4-1916.JPG La plus grande d'entre elles est une ferme auberge avec une charmante terrasse ombragée et fleurie qui nous fait de l’œil. Un petit groupe de randonneurs est déjà là et sirote tranquillement un soda. On s'installe pour faire de même, il doit être dans les 16h30 et rien ne presse. De plus, notre stratégie pour planter la tente en milieu « urbain » nous oblige à attendre le coucher du soleil pour éviter tout dérangement impromptu. On en profite aussi pour re-remplir nos bouteilles d'eau qui sont à sec. J4-1926.JPGLa fin d'après-midi se passe ainsi à discuter avec les promeneurs et randonneurs qui passent inévitablement par cette étape.

 

Comme nous sommes en avance sur notre plan (en fait, nous voulions garder une journée sous le coude en cas de pépin), nous décidons que le lendemain serait journée de « repos ». Et plutôt que du repos, nous ferons une rando dans le chaos de Nîmes le vieux et autour, mais sans les sacs et la tente sur le dos, histoire de profiter au mieux de cette sublime partie du Causse. Nous en profiterons aussi pour manger à  l'auberge demain soir, histoire de reprendre des forces. Nous prenons la réservation et nous partons en quête d'un emplacement discret pour notre tente. Au dessus du village se trouve une crête parsemée de rochers chaotiques dont un énorme perché en équilibre au dessus des autres. C'est vers cette vigie naturelle que nous nous dirigeons, peinant sous la reprise du sac.

 

Il ne nous faut pas longtemps avant de trouver un emplacement caché de la route et des chemins alentours. Au milieux des rochers, àJ4-1948.JPG l'abri du vent, avec une vue romantique sur les Cévennes. Une fois encore, il nous faut faire un peu le ménage des chardons dans le gazon : armés de nos couteaux, la tâche ne prendra pas plus d'un quart d'heure.  La tente plantée, Amandine reste un peu à buller, tandis que j'explore les rochers du coin. Il y a de quoi faire de belles parties d'escalade. Plus tard, je pars monter sur la colline derrière « chez nous », une strate de calcaire révèle quelques fossiles : j'en ramène quelques uns à Amandine pour la faire enrager. En escaladant les blocs près de la tente, je trouve une cache parfaite pour nos affaire pour le lendemain. En effet, même si nous ne prenons pas nos affaires avec nous, nous n'allons pas les laisser au milieu des rochers à la vue de tous, surtout qu'en journée la zone doit grouiller de touristes et promeneurs. Nous démonterons la tente et laisserons nos affaires superflues dans J4-1937.JPGcette anfractuosité de la roche.

 

Le soleil se couche et les ombres se font rasantes, nous montons près du rocher en équilibre pour prendre « l'apéro » : une poignée de cacahuètes et un verre d'eau.  De là, dans les rayons horizontaux du soleil, nous assistons à un spectacle inédit. Une multitude de fourmis volantes, regroupées dans un immense nuage passe dans le courant d'air du col sur notre droite. Durant près d'une heure les volutes animales portées par le vent passent devant nous, certaines se posant sur les rochers alentours avant de repartir. Nous sommes à peu près à l'abri de notre point de vue et heureusement que nous avons mis le tente de l'autre coté de la crête, sinon le repas aurait pu être gâché... ! La scène est fascinante et nous ne retournons manger à la tente qu'une fois le soleil disparu derrière les collines face à nous. Il est 21h. Les Cévennes se parent de pourpre. La nuit sera pure et froide.

 Pano23.jpg

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 21:28

J3 1686 Il faisait frais cette nuit ! Et un peu humide aussi, le duvet certes léger et peu encombrant était juste un peu juste. Un bon thé goût nouilles-de- la-veille (la vaisselle n'est jamais exceptionnelle en rando!) nous réchauffe rapidement ainsi que le soleil qui se lève (il est 7h30). La nature est toute frissonnante de la pluie et de la rosée de la nuit, comme nous. L'air est encore frais, c'est dans c'est moments là que je sens l'harmonie du monde, que j'entre en communion avec tel brin d'herbe, que je ressens une profonde empathie pour un arbrisseau, J3 1689 voire même les toiles d'araignée qui tendent leurs draperies de soie scintillante entre ses branches. Je suis profondément à ma place.


Mais ces temps de fusion jamais ne durent, il est déjà temps de reprendre la marche, le soleil chauffe déjà trop l'atmosphère. C'est jour de ravitaillement aussi aujourd'hui, nous allons devoir quitter notre tour d'ivoire qu'est le Causse Méjean pour descendre tel l'Albatros, parmi les huées. J3 1690 C'est le 15 août aujourd'hui, j'espère qu'on trouvera quelque chose d'ouvert surtout ; c'est bien beau la contemplation, mais ça ne nourrit pas son homme (ni sa femme).  Donc nous voilà partis tout droit dans la steppe caussenarde direction Poujols, un tout petit village en bas de la colline. Complètement hors sentier, nous nous faufilons tant bien que mal dans la végétation maquisarde. Le terrain est bien pentu en plus et glissant de la pluie nocturne. L'horizon se dégage alors et nous pouvons admirer la mer de nuages dans les gorges du Tarn, le soleil sur le ciel encore noir offre un panorama de fin ou de début du monde, puissant. Nous longeons à quelques encablures le bord du causse, puis nous piquons SE pour éviter sa pointe Nord.

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J3 1699 Nous nous battons avec quelques ampoules depuis hier après-midi, je n'en ai qu'une pas très grosse, au bout du petit orteil gauche, mais elle n'a pas sa place dans ma chaussure. Ca pique un peu dans les descentes, quand elle s'écrase au fond de la semelle. Amandine , elle, se bat depuis sa rando dans les Pyrénées. Elle boitille, mais sans broncher. Elle m'impressionne des fois, de ne pas se plaindre de ce que je lui fait subir. D'autres qu'elle n'auraient déjà pas passé l'épreuve de la première journée, J3 1706 elle entame gaiement la troisième malgré les blessures et le poids, non négligeable du sac. Serait-ce un ange sur qui glissent les affres comme les gouttes d'eau sur les ailes d'un cygne ?


J3 1723 La piste est facile et il ne fait pas encore trop chaud, on se trompe de chemin un instant à cause d'une mauvaise lecture de la carte. On lit toujours trop vite une carte topo, on interprète, on imagine le paysage en fonction de pictogrammes et de courbes de niveau, sur un coup d’œil. On a toujours faux et l'on s'induit en erreur. C'est la source principale d'égarement. Nous marchons depuis deux heures et je commence à avoir un petit creux, on décide de s'arrêter quand on retrouve la route, après avoir contourné le ravin de Combelairo. Il fait bien chaud désormais et nous sommes en nage ; au loin, un berger et ses chiens regroupent un troupeau de moutons : exercice mille fois répété depuis la nuit des temps.


J3 1735 C'est un carrefour de routes où nous nous posons. Comme nous avons le choix pour la suite du chemin, c'est l'endroit idéal pour un break, histoire de se sustenter et de regarder la carte. On enlève nos t-shirts pour les faire sécher au soleil, évidemment, c'est ce moment là que choisit un touriste hollandais pour débarquer et venir nous taper la discute. Amandine en soutiff est aux anges ! Le gars veux savoir quelle ballade il peut faire avec ses deux jeunes enfants dans le coin. On lui indique une boucle de deux heures qui passe au bord du causse. Amandine se rhabille. Et nous repartons avant que les hollandais se lancent. Le paysage est de plus en plus pelé, nous allons bientôt entré dans le parc national et ses grandes steppes d'herbes folles et sèches à perte de vue.


J3 1743 Pour l'instant, nous suivons une piste, mais nous allons bientôt être confrontés à un petit exercice d'orientation car il va falloir couper à travers le maquis. On avance vite, le chemin est plutôt plat, mais nous allons devoir gravir à peu près tout droit la colline à notre droite. Le tout est de commencer au bon endroit.  De (trop) nombreuses clôtures parcellent la colline en suivant les courbes de niveau et le jeu est de trouver le passage où nous devrons en franchir le moins possible. Par chance, la majorité de clôtures s'incurve et vient couper la piste sur laquelle nous sommes par des barrières faciles à franchir. Après ce qui nous semble être la dernière en vue, on prend une trace à droite, tout droit dans la pente. Amandine peine un peu, mais ce n'est pas très long et l'on se retrouve sur la crête, sur une petite route.


C'est par là que nous quittons l'itinéraire normal, nous suivons la route qui se dirige dangereusement vers le bord du causse, le longe un peu et plonge dans le gouffre pour rejoindre Florac. J3 1745 On laisse une ferme à gauche, en équilibre au bord du trou. On arrive au niveau des cheminées de fées qui dominent Florac, la vue sur les grands espaces du Mont Lozère est sublime. Vient l'heure de la grande descente sur Florac : 500 m de dénivelé qu'il va falloir se remonter tout à l'heure. Il est 12h30, on commence à avoir bien faim et on se motive en se promettant un bon resto en bas. Plus nous descendons, plus la chaleur est intense, normal, mais la descente est infernale, on rate le chemin et nous sommes obligés de finir par la route. On en a vraiment plein les pattes. On rêve de se baigner quelque part, mais ça ne va pas être facile.  On pense au camping municipal pour aller prendre une douche gratuite, mais il est assez éloigné du centre de Florac et nous n'aurons pas le temps d'y aller. Il est 14h00 quand nous entrons dans le village. On cherche un resto, mais c'est vain, on se fait jeter de toutes les terrasses, il ne servent plus, il est trop tard. Finalement, au bout d'une demie-heure interminable, nous trouvons, après 4 échecs, un restaurant qui veut bien nous servir encore. On se gave.

J3 1748 Le ventre plein, on va se faire quelque courses à la supérette du coin qui malgré le 15 août est ouverte. On prend des bouillons cubes cette fois, mais il n'y a pas de pain, ça va faire léger... En fait, tout est ouvert aujourd'hui car c'est la feria de Florac : tout le monde est en bleu et blanc et fait les fous dans la ville. Dans le bar d'à côté un groupe de joyeux drilles entame la chanson de l'Aviron Bayonnais avec une ferveur impressionnante, on en a des frissons ! Puis vient l'heure de se rafraîchir, Forac est la ville des fontaines, nous remplissons donc à fond nos bouteilles d'eau et en profitons pour une petite toilette. Les gens qui nous croisent doivent nous prendre pour de vrais clochards !



 

 Il est 16h00 passé et la perspective de la remontée sur le Causse Méjean par 500 m de dénivelé en pleine chaleur nous effraie un peu. Il fait bien 35°C au soleil, c'est juste intenable. On décide de faire du stop, il n'y a qu'une route, si quelqu'un nous prend, il ne peut que nous amener sur le causse. On se poste donc à la sortie de la ville, à un endroit à l'ombre, en vue, J3 1749 où les voitures peuvent s'arrêter assez facilement. Mais les minutes passent, longues comme des heures et aucune voiture ne passe... Puis une, deux, trois... des touristes qui bien qu'à vide ne s'arrêtent pas. Une grosse demie-heure s'écoule ainsi avec le passage d'une demie-douzaine de voitures. Une n-ième, blanche, défoncée, du coin arrive. Le gars semble hésiter, il s'arrête 20 m plus haut et nous fait signe de venir. On lui dit qu'on va juste sur le causse, au col de la Pierre Plate. Pas de bol, il n'y va pas... Il nous déposera sur la route avant. On se demande bien où il ira, il nous semblais bien n'y avoir qu'une route qui monte... Mystère.

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C'est une vieille Renault 20 toute défoncée dans laquelle nous montons ; il a rabattu les siège de derrière car il vient du marché et a tout son matos dans le coffre. J'essaie de monter sur les genoux d'Amandine sur le siège passager, mais c'est bien inconfortable. De plus, son coffre ne ferme que par une ficelle et il reste largement entrebâillé. J'ai un peu peur dans la côte qu'on perde une partie de nos affaires, surtout l'appareil photo qui ne résisterait sûrement pas à une chute de voiture. Je passe donc dans le coffre pour tenir tout ce petit monde en me contorsionnant tant bien que mal. La route n'est pas si longue que ça mais j'attrape vite des fourmis dans les bras et les jambes.

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Enfin arrive l'endroit où le gars doit nous lâcher. C'est la petite route par laquelle nous étions descendu en début d'après-midi ! Nous l'avions oubliée. On explique à notre chauffeur que notre chemin coupe cette route un peu plus haut et il est d'accord pour nous y conduire. Super ! Il nous pose au chemin et nous explique qu'il habite la ferme qui domine le bord du Causse, juste à côté et que nous avions remarqué tout à l'heure. Il est boulanger et tous les jours il va sur les marchés pour vendre son pain. D'ailleurs, il propose de nous donner un de ses invendus ; ça tombe bien nous n'avions pas pu trouver du pain à Florac ! On accepte de lui acheter, il refuse, on n'insiste pas et Amandine choisit un gros pain de campagne aux graines qui se conservera très longtemps.

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J3 1773

Avant de remettre les chaussures et de repartir, je me perce une ampoule au bout du petit orteil gauche. Mal m'en a pris, je jongle comme un perdu à chaque pas désormais... ! Il est 17h00, nous n'avons mis qu'une heure en fin de compte pour remonter sur le Causse, pas mal ! Il nous reste une petite heure de marche pour arriver au point prévu pour le campement : une sorte de promontoire qui domine Florac au SE du col de la Pierre Plate.


Amandine fête l'entrée dans le parc national des Cévennes par une grosse châtaigne sur une clôture électrique (qu'on n'essayait même pas de franchir en fraude!). Le chemin passe tout au bord de la falaise du causse, la vue est splendide. Nous arrivons finalement à notre promontoire, mais pas un endroit plat pour poser la tente... et le vent est plutôt déchainé sur ces terres arides. Amandine pose le sac, je crois qu'elle en a plein les bottes. J3 1793 Je furète autour pour trouver un emplacement correcte. Un entrée de champs semble plate et un peu moins caillouteuse, mais pas du tout à l'abri du vent. C'est dans un recoin d'une petite doline, encore une fois, que je dénicherai la parfaite place de camping : à l'abri, de l'herbe haute et drue pour le confort et c'est plat. C'est parfait à un détail près : la présence de nombreux chardons qui risqueraient de percer la toile de tente. Amandine me rejoint pour ce qui va devenir notre rituel de l' « échardonnage ». En 15 mn la place est nettoyée.

J3 1833 J3 1849


Je profite de la fin d'après-midi pour aller faire des photos de la falaise et des alentours tandis que ma moitié fait une sieste. Le coucher de soleil sera de toute beauté ce soir et augure d'une aurore du même acabit.

 

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!!! ET RETROUVEZ L'ALBUM COMPLET DE CETTE JOURNEE EN CLIQUANT ICI : link !!!

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 10:52

  

J2 1608On a eu un peu de mal à se lever ce matin, 9h30 ! En plus aujourd'hui il pleut ! Enfin en théorie. La météo prévoie une alerte orange aux orages dans le quartier depuis une semaine alors on n'est pas forcément tranquilles. Le ciel n'a pas l'air menaçant ce matin alors on part. De toutes façons, on a une journée de plus sur notre programme réservée aux impondérables. S'il faut, on plante la tente quelque part, dès les premières gouttes et on attend que ça passe. Le petit dèj. pris, on lève le camp à 10h30 direction tout d'abord Rieisse un petit village à 10 mn d'ici. 

 

J2 1612 Sitôt dit sitôt fait, on se retrouve à traverser un petit village de pierres sèches tout mignon. Il y a quelques poules, des chiens et des chats, et des grands-mères qui jouent avec des petits-enfants et des bulles de savons au milieu de jardinets enchanteurs.  Une vision d'un bonheur simple qu'il semble de plus en plus difficile à trouver en ces temps tourmentés. C'est sur ces considérations que nous ratons l'embranchement du chemin qui mène au col de Rieisse. On se retrouve sur la route. Qu'importe, il suffit de la suivre sur 1.5 km et on est bons. 

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Juste au col, un gars nous rattrape en courant, puis nous dépasse. Un bonjour et puis s'en va. Là, un chemin part à gauche que nous suivons, il nous ramène au bord du causse, avec la vue sur le Tarn encore. J2 1618 Le temps est moins net que se matin et le ciel se couvre petit à petit de nuages gris. Mais toujours assez hauts en altitude. En haut d'une colline, nous admirons le paysage et essayons de repérer notre trajet futur. On croise une troupe de cavaliers et nous nous demandons comment s'en sortent Sandra et JR. La descente sur le village du Rouveret est plutôt raide et bien que courte, elle fatigue les genoux qui manquent cruellement d'entrainement, comme le reste du corps d'ailleurs.


J2 1621 Encore un village de calcaire, toujours aussi charmant, et l'on en vient à discuter des mérites respectifs du granit breton et limousin comparés aux calcaires des causses. Il n'y a pas consensus. Le balisage est un peu fourbe sur ce chemin et plus particulièrement au centre du village. Une randonneuse et son chien sont semble-t-il déjà en train d'hésiter. Nous-même, après quelques mètres faisons demi-tour pour prendre un chemin bordé de haies sur notre gauche.  Un peu plus loin, à un carrefour, on renseigne un couple qui cherche le village que nous venons de quitter. Nous retombons sur la route qui nous dépose à Montignac.

 

J2 1624 Il est midi, après deux heures de marche, première pause de la journée. On ne va pas déjeuner tout de suite, mais une petite poignée de cacahuètes et une grande goulée d'eau feront du bien. Une petite demi-heure après nous sommes repartis. Le temps est de plus en plus lourd et le petit raidillons qui suit à la sortie du village nous tire des pores au moins autant que ce que nous venons de boire. J2 1629 Amandine voudrait refaire une pause en haut, mais je l'en dissuade bien que ce soit le dernier coin d'ombre avant un moment.  On s'était arrêtés moins de 20 mn avant, si on veut avancer, il faut garder un rythme soutenu et régulier. Les pauses sans arrêt cassent plus les jambes qu'autre chose car il est toujours difficile de repartir même après 5 mn d'arrêt, on s'est refroidis.  Nous continuons, traversons un autre village (Anilhac) puis nous arrivons au pied d'une grande barre de colline qu'il va nous falloir gravir J2 1631 pour accéder à Mas-Saint-Chély.  Le village comporte soit disant une boulangerie et peut-être un bar. On compte dessus pour le pain au moins. Le bar, c'est la carotte qui va nous tirer jusque là-haut sous cette chaleur de plomb. On remonte la colline par une piste qui longe un petit goulet, tout semble avoir brûler il y a quelque temps, c'est pelé.  Seuls restent debout des cadavres d'arbres, forêt disparue qui a laissé derrière elle une immense brosse à poils drus et gris.

 

J2 1634 Il nous faut de l'eau au plus vite, nous avons déjà épuisé les 4 bouteilles et le camel-back depuis hier soir. On accède au cœur du village (un peu plus important que ceux croisés ce matin) par un pré de hautes herbes qui nous rempli les chaussettes de petites épines, très désagréables ! Sur la place de l'église, on trouve rapidement la boulangerie – qui existe - et qui est ouverte un dimanche ! Enfin pas tout à fait, le concept étant de sonner à la boulangerie, le boulanger habite au dessus, s'il est là, il vous sert, sinon tant pis. J2 1637 Aujourd'hui il est là, mais son pain ne date pas du jour... On en prend un gros quand même. On lui demande s'il y a un bar ou un resto dans lequel se désaltérer ici. Oui, un peu plus bas. Ni une ni deux, on y cours. Dommage, ce n'est qu'un restaurant, plutôt chic, où les prix sont assez élevé et qui ne sert pas à boire en dehors des repas... Raté ! On remplit quand même nos bouteilles à son robinet et on va un peu plus loin sur le chemin pour manger.

 

On se trouve un champ de luzerne en fleur avec plein de papillons. J2 1641 Mais des nuages noirs, très noirs, montent à toute vitesse du nord ouest. Le voilà l'orage tant redouté de la journée !  Il est 15h30 quand on repart, il commence à tomber quelque gouttes. Amandine met son sur-sac jaune fluo, je ne la perdrai pas dans la tourmente au moins ! Le chemin déboule sur une petite route qu'on longera pendant 4 bons kilomètres pour éviter les clôtures à passer sur le vrai sentier. Il tombe toujours deux-trois gouttes, sans plus, mais nous sommes suivis par un cumulonimbus énorme. J2 1645 Il ne nous rattrape pas vite. Le vent serait-il dans notre camp ? Toujours sur la route, on gravit une colline par sa crête pelée en passant près d'un dolmen. Amandine se marre, il n'a pas la stature des dolmens bretons c'est sûr... ! Au sommet de la colline, la vue est splendide malgré le mauvais temps. La route fait un angle droit et pour couper un peu, nous faire plaisir à travers la nature et gagner un peu de temps, nous décidons d'aller tout droit.

 

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Que c'est bon de retrouver un sol de terre et de pierres ! De marcher à la boussole sans contraintes ! J2 1654 Mais c'est sans compter les clôtures électrifiées qui nous barrent le passage ! Et ce n'est pas qu'un fil électrique où il faut passer dessous, il y en a 5 ou 6 les uns au dessus des autres. Elles sont hautes et pas moyen de trouver un arbre ou une pierre pour les enjamber. Alors je prend une tong et m'en sert comme gant isolant pour attraper le fil supérieur, le soulever et poser mon pied sur les fils inférieurs et les écraser. L'espace est assez grand pour y passer sans trop de problèmes. Il est par contre possible qu'à certains endroits, le paysan trouve sa clôture un peu détendue... Mais bon aller mettre des barrière dans un paysage comme celui du Causse Méjean, je trouve ça indécent, criminel ! Des territoires comme celui là ne devrait pas pouvoir être bornés par l'Homme, n'appartenir à personne d'autre qu'à la Nature elle-même ! Par quelle raison, et sous quel droit des Hommes ont décidé un jour de morceler, parceller un paysage qui ne demandait qu'à rester ouvert ? Pour les animaux ? Sûrement pas ! Un simple fil les arrête et puis pourquoi ne pas les laisser divaguer à leur gré ? Cela fonctionne très bien en montagne. Non, j'y vois la cupidité de l'Homme, son orgueil, pire, son éternel péché d'hybris, il croit pouvoir s'approprier de droit la terre sur laquelle il marche. 

 

J2 1661 Il semble désormais que nous avons franchi la dernière barrière. On descend entre les petits pins quand le tonnerre se met à gronder un peu plus fort. Il est 17h30, on en a plein les pattes aussi, alors on décide de se poser là au fond de cette doline arborée. On essaye de trouver un emplacement sans trop de chardons pour planter la tente. Mise à part les innombrables micro-tiques qui pullulent dans les herbes et qui envahissent les jambes dès le moindre orteil dehors, l'endroit est calme et on ne risque pas d'être déranger par le voisinage ! J2 1664 Il se met à pleuvoir un peu plus franchement et l'on se réfugie sous la tente, en profitant pour une petite sieste. L'orage gronde au loin mais ce n'est pas l'apocalypse annoncée depuis le début de la journée. Il est temps de se faire à manger : des nouilles cuites dans la poudre d'un sachet de soupe de poule au vermicel. On a oublié de prendre des bouillons cubes... Ce n'est pas top, mais ça cale et c'est ce qui compte ! 

 

La pluie a cessé et le coucher de soleil augure de couleurs magnifiques. Un arc-en-ciel apparaît et le ciel s'embrase. Le spectacle dure moins de 10 min mais nous sommes aux anges. C'est pour ça et pour le reste que nous sommes venus sur le Causse Méjean. 

 

Plus tard, entre chien et loup, je m'en vais assouvir un besoin naturel et je tombe nez à nez avec un renard ! Le premier de ma vie ! J'en tire deux réflexions : que les expressions françaises peuvent tomber mal-t-à propos et que dans ce contexte particulier, on devrait toujours avoir deux rouleaux avec soi : de péllicule et de papier ! 

 

J2 1667 J2 1674

 

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 01:40

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!!!! RETROUVEZ LE LIEN DE L'ALBUM PHOTO COMPLET DE LA JOURNEE EN BAS DE L'ARTCLE !!!!

 

J1 1462 Il est 9h00 pile, le soleil dans les yeux, nous entamons une semaine de rando autour du Causse Méjean. Il fait déjà très chaud ce matin, nous avons repoussé l'heure du départ d'une heure, l'arrivée la veille au Rozier s'est faite tard et nous avions besoin d'un peu de sommeil pour partir en forme. Les courses ont été faites au Spar du village et devraient nous permettre de tenir jusqu'à Florac, de l'autre côté du causse, à mi-parcours. 

   La montée est bien rude au début et la chaleur commence à se faire sentir assez vite. On prend par le sentier Jacques Brunet qui parcourt les corniches au dessus des gorges du Tarn. C'est aérien, il faut souvent mettre les main, c'est juste sublime. Tout au fond, dans l'enfilade des gorges, on voit le village de la Bourgarie où l'on accédera véritablement sur le causse tout à l'heure. J1 1477 Pour l'instant, on continue à grimper, non sans profiter des paysages sublimes qui nous entourent. Et dire qu'on va passer une semaine complète dans cet environnement ! On passe de blocs en ravines et il fait de plus en plus chaud. Je trouve que l'on avance pas sur la carte du guide. Je vérifie : et oui, elles sont au 1:50 000 et non au 1:25 000 comme je le pensais ! Du coup, ça fait quand même beaucoup plus loin que ce que j'estimais pour l'étape de ce soir... J1 1463 Pourtant, en préparant la rando, j'avais compté 111 km pour le tour complet, divisé par 6 jours (on se laisse un jour en plus car ils annoncent des orages violents qui peuvent nous contraindre à rester une journée sous la tente), ça fait moins de 20 bornes par jour, c'est totalement jouable. Il faut dire que je manque un peu de rodage, ma dernière grosse rando date de cet hiver en Chine, et depuis, j'ai fais six mois de bureau à Paris... Amandine, pour sa part, sort de quelque jours de rando sur la HRP entre Cauteret et la vallée d'Ossau qui l'ont un peu plus affûté. J1 1498 

 

On s'arrête prendre de l'eau à la fontaine du Teil à 50 m en contrebas du chemin. On en profite, c'est une des seule source qu'on trouvera sur le causse, il faudra nous reposer entièrement sur la population locale. On retombe sur la bifurcation du sentier de Grande Randonnée, nous on suit le petit panneau indiquant Reis, notre étape de ce soir, en théorie. J1 1512 Il fait de plus en plus chaud et on béni ce parcourt qui passe à l'ombre de la falaise de calcaire. Les passages au soleil, encore peu nombreux, sont éprouvants. On commence à avoir sacrément les crocs et vers 13h00 on fait la pause déjeuner. On s'arrête une bonne heure et demie. On déguste notre saucisse sèche, pur produit du terroir, tout en glosant sur le pouvoir calorique des différentes vivres que nous avons pris : 100 g de saucisson équivaut à 100g de chips, les cacahuètes, c'est juste indécent, et une barre céréalière contient un peu moins de calories qu'une tartelette à la fraise premier prix. J1 1536 De nouilles chinoises instantanées, il n'en est point question pour cette randonnée, il n'y en avait pas au Spar du Rozier. On a pris à la place des coquillettes normales, mais on a oublié le bouillon cube pour les faire cuire... Au pire, on a des soupes en sachets...

 

Quand on repart, c'est une fournaise ! Et le chemin, bien sûr est de moins en moins à l'ombre. On voit en bas, des touristes en canoës s'égayer dans le flux bien pauvre du Tarn. Il n'empêche, tout de suite maintenant on aimerait bien y être dans l'eau ! Que nenni, on mord (ou plutôt mange) la poussière du chemin qui se soulève à chacun de nos pas. A chaque virage on pense qu'on va enfin accéder sur le causse mais non.  J1 1540 Alors on profite du paysage exceptionnel.

 

On se pause un instant pour regarder des varapeurs descendre en rappel une immense arche de pierre. On se rafraîchit la tête dans un puis naturel préservé de la chaleur grâce à l'ombre de la falaise. Et vers 16h00, on débouche enfin sur le causse Méjean, dans le hameau de la Bourgarie. On a fait à peine 9 km à vol d'oiseau depuis le Rozier et on à monter 400 m de dénivelé et on commence à être un peu à plat. Ca ne va pas du tout ! Où sont passé mes jambes de la traversées des Pyrénées ?! A notre décharge, sur les 7h depuis qu'on est partit, on n'a dû marcher en tout et pour tout que trois heures, compte tenu des pauses photos, pauses tout court, pauses casse-croûte, etc... Mais quand même, 3km/h, je me sens faible ! J1 1550 Et on est juste à mi-chemin de notre arrivée supposée... Il faut faire moins de pause, il n'y a pas à débattre. Maintenant que nous sommes sur le causse, la topographie s'applanie et l'on peut se prendre à rêver de couper tout droit.

 

C'est ce qu'on décide de faire à la sortie de la Bourgarie, pour rejoindre la route D16 et éviter un gros détour de goudron par le village du Bruel. On part à l'assaut de la petite colline en face et de sa garrigue par une piste de moins en moins bien marquée, puis par un sentier de brebis qui finit par se perdre dans un sous-bois, devant une clôture. On s'octroie une courte pause à l'ombre, la fournaise est un calvaire qui nous coupe les pattes. J1 1551 Ca ne fait qu'une heure qu'on est partis du hameau et on est re-rincés. En plus, malgré la boussole, on a du mal à se repéré dans cette jungle de taillis et de buis. On garde le cap, de toute façon, soit on tombe sur la route, soit on tombe dans les gorges du Tarn. On n'est pas perdus, on a juste du mal à pointer précisément où nous sommes sur la carte. Il suffit d'un peu de temps et on finira bien par se repérer. On traverse un bois, un pré, on gravit une colline qui à l'air d'être la plus haute aux alentours. Ha ! on est là ! Zut, je pensais qu'on était plus loin... Tant pis, on rejoint la piste en bas et on continue, la route est proche.  

 

J1 1556 On y accède enfin vers 18h20. De là, c'est 3km de goudron jusqu'à la piste qui mène à l'arrivée un bon kilomètre plus loin. En gros, dans une heure on y est !! Ca nous soulage en partie, mais le goudron de fin de journée fait très mal aux jambes et aux pieds. En plus, les mouches nous assaillent sans arrêt. Elles sont d'autant plus nombreuses que nous approchons de pâturages à brebis. Le Roquefort, c'est délicieux, mais ça a un prix ! 

 

Et non seulement Amandine n'est pas une grande fan de Roquefort, mais ce qu'elle déteste plus que tout c'est le put... de moucheron qui vient de s'introduire dans son conduit auditif. Elle devient comme folle, elle jette son sac sur le bord de la route et crie : la bête est en train de ramper de plus en plus profondément et chaque bourdonnement est insupportable. Tout y passe, les doigts, les tiges d'herbes sèches, mais rien ne vient déloger l'importune. C'est la goutte d'eau, elle n'en peut plus de cette journée à rallonge et du goudron. J1 1576 Je m'en veux de lui faire subir ce calvaire. Je jette un oeil à la carte tandis qu'enfin le diptère honni se fait la malle. Il nous reste 20 mn grand max avant d'arriver (si on trouve ce chemin qui semble couper à travers la forêt...). 

 

On le trouve, et effectivement, 20 min après, vers 19h30, on arrive au Roc des Hourtous, magnifique belvédère sur les gorges du Tarn. Il y a là un resto qui fait payer 1€ l'accès à son point de vue. On  n'y échappe pas, de toute façon, dès qu'on entre et qu'on commande quelque chose, l'euro supplémentaire est automatiquement facturé. J1 1600 Qu'à cela ne tienne, ce soir, on est rincés, on a faim et soif. On prend deux oranginas et quatre farçous : des galettes de farce mélangée à des herbes hachées comme des épinards et revenues à la poêle. Typiquement du coin et super bon. On se rince les yeux aux rayons du soleil couchant en planant comme les vautours qui passent en dessous de nous. On repart planter la tente un peu plus loin sur la falaise, dans le pré à côté en fait, juste au bord du gouffre. Pour l'histoire, le pré est libre d'accès et la vue n'est pas moins belle, mais ne le dites à personne ! Je me fait quelque nouilles, à l'eau plate... Amandine reste sur les farçous. On risque de bien dormir cette nuit !

 

!!! ET NE MANQUEZ PAS LE LIEN VERS TOUTES LES PHOTOS DE CETTE JOURNEE : link !!!

 

J1 1574

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 21:50

Pour appréhender la vastitude des paysages du Causse Méjean (ou Méjan...), rien ne vaut le format panoramique ! 

 

En attendant les articles relatant notre tour du Causse en 7 jours, voici quelques apperçus picturaux. 

 

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Juste pour la beauté des lieux. 

 

Et pour voir la collection complète de panoramiques du Causse Méjan, cliquez sur le link .

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